À une époque où le dialogue social prend de la place dans l’actualité, notamment avec les réformes actuelles du Code du travail, il est intéressant de se pencher sur la question du télétravail.
Qu’est-ce que le droit à la déconnexion ?
Le droit à la déconnexion est un projet de loi du gouvernement qui vise à aider les salariés à conserver leur temps de vie privée malgré l’influence des nouvelles technologies. Une étude menée en septembre 2016 et communiqué par l’État annonce que 36 % des actifs utilisent les outils numériques liés à leur travail alors qu’ils ont quitté leurs locaux professionnels. On ne parle alors pas de l’usage lié au télétravail, mais bien celui qui pousse des entrepreneurs et des salariés zélés de consulter leurs messageries, ou d’exécuter des tâches opérationnelles sur leurs temps personnels. Grâce au droit à la déconnexion, les salariés pourront légalement annoncer leur volonté de ne pas se connecter à leurs outils professionnels, ou refuser des tâches « à emmener à la maison ». Les employeurs ne pourront par ailleurs pas parler de manque d’investissement, ce qui pourrait justifier des sanctions à l’encontre du salarié. Mais à l’heure où les métiers du secteur tertiaire demandent de plus en plus le télétravail en tant qu’outil de bien-être et de productivité, le droit à la déconnexion est-il gérable ?
Le télétravail, l’appliquer sans se faire envahir
Le télétravail est de plus en plus courant auprès des métiers de services, surtout ceux où l’usage de l’informatique est important. Lorsque l’on a seulement besoin d’un poste de travail et d’une connexion Internet, les usages deviennent plus simples. La communication est facilitée avec l’avènement de solutions professionnelles notamment pour les conférences qu’elles soient téléphoniques ou avec des caméras. Les outils qui permettent la collaboration à distance ne manquent pas, et sont de plus en plus performants pour satisfaire toutes les exigences des professionnels. Une série de bonnes pratiques doivent néanmoins être appliquées chez soi pour ne pas être envahies par son travail. Même si les employeurs jouent le jeu de la déconnexion, le premier impliqué est le salarié qui est tenté d’en faire un peu trop, ou d’arrêter de travailler beaucoup trop tard, car le fait d’être chez soi rend cela plus facile. En ce sens, disposer d’un véritable bureau dans un coin du logement, qui ne soit pas commun à la vie de famille est un premier pas. De la même manière, il est indispensable de s’imposer des horaires. À noter que l’employeur peut financer une partie des équipements : meuble, chaise, informatique, etc.