Comme beaucoup, vous pensez que les projecteurs traditionnels sont trop encombrants et moins compacts ?
Un montage basé sur le nano ordinateur monocarte à processeur ARM Raspberry Pi Zero W et un module DLP2000 vous permettra de disposer d’un projecteur qui s’insérera facilement dans l’une de vos poches pour vos sessions de Gaming, ciné ou autres entre amis. Voici toutes les informations à connaitre sur ce projet connu sous le nom de Pi Projector.
Sommaire
Pi Projector ou la DMD pour miniaturiser les performances des vidéoprojecteurs
Depuis que l’ingénieur Larry Hornbeck de Texas Instruments a réussi à placer pour la première fois une DMD sur une puce CMOS, ce microsystème électromécanique est de plus en plus exploité par les circuits électriques traditionnels. Trouver des projecteurs vidéo grand public à puces DMD est ainsi de plus en plus facile sur le marché. Rares sont en effet ceux qui savent qu’il est possible de se passer de ces appareils plus encombrants en utilisant le Pi projector, une carte qui sert, en quelque sorte, de connecteur entre le Raspberry et une solution de projection.
Dans ce tutorial, le premier élément important est la carte DLP 2000, qui est un des dispositifs micro-miroir faisant le renom du géant américain de production de composants électroniques. Des milliers d’infimes miroirs sont disposés sur la tranche d’un silicium. Leur ajustement peut se faire entre 10 et 12dégrés, ce qui favorisera une totale réflexion de la lumière par le biais de la lentille ou sa redirection vers un dissipateur de chaleur.
Le contrôle de niveaux de luminosité sera assuré par la Pulse WidthModulating qui fait passer le mode du miroir de activé à désactivé et vice-versa. Le déplacement de ces miroirs peut se faire quasi-immédiatement, ce qui est indispensable au vu de la manière dont la couleur est générée. Il y aura, grâce au DLP 2000, une alternance continuelle d’un filtre de couleur bleu, vert et rouge face à la source de lumière et déplacement des miroirs pour l’ajustement de l’intensité de chaque couleur.
Ce procédé vous permet de profiter d’un certain nombre d’avantages, notamment la possibilité pour vous de dépenser moins qu’avec les solutions LCD classiques. Par ailleurs, comme il n’y a pas de perte de lumière contrairement aux projecteurs traditionnels, vous bénéficierez d’une source de lumière plus réduite, mais qui ne manquera pas d’efficacité. Le seul inconvénient, cette solution n’est pas évolutive.
Comment procéder au câblage ?
Le DLP 2000 vous coutera 99 dollars. Il est compatible qu’avec la carte BeagleBone. Rien ne vous empêche tout de même de recourir à d’autres SBC de type Raspberry Pi, mais dans ce cas, vous devrez vous préparer à câbler vous même le DLP.
Commençons par l’exposition du procédé à suivre pour assurer la connexion entre le RaspberryPi et le DLP2000. Comme vous pourrez le trouver à travers les deux images ci-après, le câblage se fait aisément.
Dès que le cablage est réalisé, vous pouvez alimenter le raspberry PI et, par ricochet,la carte DLP 2000. Après le boot, la première étape est vous connecter à votre Pi en ssh par exemple afin d’effectuer la modification de deux fichiers. Celle du premier, le fichier /boot/config.txt, nécessitera, l’ajout des commandes suivantes en fin de fichier :
[pastacode lang= »markup » manual= »%23%20Added%20to%20support%20DLP2000%0Adtoverlay%3Di2c-gpio%2Ci2c_gpio_sda%3D23%2Ci2c_gpio_scl%3D24%2Ci2c_gpio_delay_us%3D2%0Adtoverlay%3Ddpi18%0Aoverscan_left%3D0%0Aoverscan_right%3D0%0Aoverscan_top%3D0%0Aoverscan_bottom%3D0%0Aframebuffer_width%3D854%0Aframebuffer_height%3D480%0Aenable_dpi_lcd%3D1%0Adisplay_default_lcd%3D1%0Adpi_group%3D2%0Adpi_mode%3D87%0Adpi_output_format%3D458773%0Ahdmi_timings%3D854%200%2014%204%2012%20480%200%202%203%209%200%200%200%2060%200%2032000000%203″ message= » » highlight= » » provider= »manual »/]
Le but est de paramétrer l’interface I2C pour éviter un court circuit avec les GPIO LCD, dont la configuration se réalise avec l’empilement des périphériques DPI18.
La modification du deuxième fichier, /etc/rc.local, se termine, par les lignes qui suivent :
[pastacode lang= »markup » manual= »i2cset%20-y%203%200x1b%200x0c%200×00%200x000x00%200×13%20i%0Ai2cset%20-y%203%200x1b%200x0b%200×00%200x000x000x00%20i » message= » » highlight= » » provider= »manual »/]
Ce deuxième changement a pour finalité la configuration du DLP2000 pour qu’il puisse exploiter les lignes GPIO du Raspberry Pi pour l’affichage et ainsi contourner la nécessité de passer par l’écran de démarrage par défaut.
Dans le cas où vous n’avez pas encore procéder à l’activation de I2C sur votre Pi, l’exécution de raspi-config vous permettra de le faire. Un redémarrage devra intervenir pour tout terminer.
Reconnaissons que cette méthode n’a pas permis de résoudre le problème du désordre des fils. Ce qui nous conduit à la question suivante.
Existe-t-il des alternatives à cette méthode de câblage ?
La réponse est oui, mais ici, nous allons nous concentrer sur une d’entre elles. Cela nécessite, pour commencer, l’achat d’une carte adaptateur Raspberry Pi Zero W sur Tindie. Il s’agit de la solution la plus facile à mettre en œuvre par rapport à la précédente qui, elle, est à la source d’un déplaisant entremêlement de fils. Le montage de cette carte sur le bloc de contrôle de processus (PCB) peut se faire aussi bien par embase ou via une soudure directe.
Qu’il soit sous ou au-dessus du PCB, le Raspbian Pi Zero offre les mêmes résultats. Veillez seulement à ce qu’il y ait un bon alignement entre le port micro USB et la prise DC du projecteur.
Le montage proprement dit du Pi Projector
Vous pourrez, pour assurer une meilleure adhésion de l’ensemble, recourir à la soudure. Il s’agit par ailleurs de la meilleure des options. Il vous faudra, pour cela, deux embases femelles 2×23 et une embase mâle 2×20. La soudure se fera jusqu’à la carte PiPojector.
Prenez, par la suite, votre Rpi et disposez-le face vers le bas sur le bloc de contrôle de processus. Grâce à l’entretoise en plastique sur l’en-tête, il y aura assez d’espace pour s’assurer que les deux éléments soient parallèles. Viendra, après, la soudure d’une broche qui, pour préserver la planéité de la carte, pourrait se faire en tenant le Pi. Après refroidissement et avant l’ajout de la matrice de micro-miroirs, une autre soudure interviendra.
Pour un meilleur résultat, assurez-vous de ne pas oublier la connexion des lignes électriques 5v sur votre carte. Il vous suffira, après, de faire usage d’une prise DC ou d’un port micro USB pour jouir d’un système vous permettant de ne pas installer un laptop et un encombrant projecteur traditionnel sur une table à chaque fois qu’une projection est nécessaire.
Et pour parfaire les résultats de votre Pi Projector, rien ne vous empêche de faire usage du lecteur vidéo optimisé du nano-ordinateur. Le son, de son côté, pourra être transmis par un récepteur Bluetooth.
Pour réaliser le projet :
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- le projet :Mickmake
- Un raspberry pi Zéro
- Le DLP2000
- la Carte beagleBone